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Deuxième clé incontournable de la psycho-kinésiologie, la Reconnaissance incarne à elle seule la gratitude et l’ouverture. Abordée à chaque formation, atelier, séminaire ou consultation, cette valeur possède un double-sens.
Premièrement, la reconnaissance représente l’idée de mettre le projecteur de manière ciblée sur une part de nous, sur un épisode de vie, un comportement, une stratégie ou encore une blessure à accueillir. Dans le sens re-connaître (connaître à nouveau), cette deuxième clé est un outil précieux en psycho-kinésiologie car elle est le point de départ de tout cheminement. Reconnaître que l’on est dans un piège, permet de trouver une façon d’en sortir, reconnaître la tache permet de la nettoyer, reconnaître notre souffrance permet de prendre le courage de demander de l’aide. Si en nous se trouve une blessure, aller à sa rencontre amènera de la compréhension, de l’empathie et de la tendresse. La reconnaissance est donc des plus puissantes.
Deuxièmement, elle est synonyme de gratitude. Lorsque l’on dit « Merci » à quelqu’un pour un geste, un cadeau ou encore un mot, notre âme est nourrie de reconnaissance. Il en est de même lorsque quelqu’un éprouve de la gratitude à notre égard. Avec un peu plus de hauteur pour ne pas dire d’éveil, nous pouvons nous entrainer dire « Merci » à la Vie de manière générale, pour être là – présent – conscient, pour notre santé, pour les belles choses qui nous arrivent. Et pourtant, le fameux biais de négativité prend souvent le dessus pour mettre en évidence ce qui ne va pas ou ce qui nous peine ! Être reconnaissant, le nommer et le ressentir n’est pas instinctif. Bien que la génétique nous attribue à hauteur de 50% une tendance plutôt optimiste ou pessimiste, il reste entre nos mains près de 40% de marge de manœuvre pour nous entrainer à sourire et à voir le verre à moitié plein. Les mordus de mathématiques mettront en évidence les 10% manquants, qui représentent l’environnement et son influence sur nos émotions.
Choisir d’entrainer la gratitude peut se faire de différentes manières mais une de mes préférées est de prendre le temps régulièrement pour les noter et croyez-moi, selon ce que la vie met sur notre chemin, être reconnaissant n’est pas toujours facile ! Comme un muscle, la reconnaissance s’entraine. Elle peut rester mentale mais il est encore plus utile et intéressant de tourner les yeux à l’intérieur de nous pour se connecter à ce que nous ressentons dans le corps, et dans le cœur. Penser ne suffit pas, il faut la ressentir.
Avec mon amie Séverine, nous avons un rendez-vous de gratitude chaque dimanche. Nous partageons tout simplement par message les gratitudes de la semaine écoulée. Après plusieurs mois d’expérimentation, voici les observations que je peux faire :
- Le nombre de belles choses reconnues augmente au fil du temps. Mon attention est plus titillée par les trésors à trouver dans mon quotidien.
- La nature des gratitudes évolue : il y a plus de « petites » choses relevées. Mes « merci » ne se limitent plus aux choses incroyablement extraordinaires. Je me nourris plus facilement des petits bonheurs.
- Les défis et épreuves ont désormais leur place dans la liste du dimanche. Ma perception des difficultés est changée : je peux voir l’opportunité et les apprentissages à tirer de chaque inconfort.
La reconnaissance permet à la Joie de se développer en générant une ouverture de Soi à Soi, de Soi aux Autres mais aussi de Soi envers ce qui est.
Bonne écoute