Consommacteur – Podcast 05

Quand la psycho-kinésiologie et le home-organising se rencontrent …

En quoi allier émotions aux actes est important …

Par Lise Jeanbourquin et Stéphanie Ansermot

Quelle influence notre ambiance émotionnelle a-t-elle sur nos actes, et inversement?

Lise :
Quand on aborde l’Être humain dans sa globalité, on s’aperçoit vite que tout est lié: nos émotions, nos pensées et nos actes à travers nos choix. Prendre soin de Soi, c’est prendre soin de toutes ses parties. Si je ne me sens pas épanoui.e, cela va se sentir dans ce que je fais et ce que je pense. Ainsi, en fonction de la nature de mes pensées et de l’influence qu’elles ont sur mon ressenti, je vais poser des choix différents. Les actes seront ainsi différents au fil du temps. Penser et Agir sans prendre en considération les émotions est l’autoroute vers l’épuisement. Celles-ci ne doivent néanmoins pas prendre toute la place, au risque d’être balloté.e dans des montagnes russes intérieures désagréables et de s’enliser dans l’inaction.
Apprendre à reconnaître le langage des différentes parties s’apprend, et permet de redevenir le capitaine de sa Vie et de ses choix.
Par exemple, si je me sens toujours dépassé.e par les tâches à effectuer dans ma maison, je ne vais pas trouver l’élan de me mettre en action. Les pensées associées à tout ça vont être démotivantes, et cela va sûrement générer des tensions à l’intérieur de moi. Le cercle vicieux est lancé. Si au contraire, je me sens bien dans ma maison car je m’y ressource pleinement, j’aurai envie d’en prendre soin et me mettre à la tâche, l’inconfort va être plus plaisant et aisé.

En quoi alléger sa maison soulage notre charge mentale et améliore nos états d’âme?

Stéphanie :
Le rangement éclaircit nos pensées et met de l’ordre dans notre tête. Tout objet posé ici et là est un message silencieux. Que ce soit la pile de papiers, d’habits, la table basse encombrée, les articles placés en vrac dans l’armoire murale, toutes ces affaires vous lancent constamment des messages : « Range-moi! Occupe-toi de moi! Haha, je traîne toujours là! Tu n’as toujours pas fait ça alors que tu avais dit le faire rapidement!! ».
Ces messages silencieux, nous les ressentons avec une connotation négative et dévalorisante, qui nous culpabilise ou nous renvoie à nos faiblesses (procrastination, mauvaise organisation, etc.).
Lorsque l’on se met en action et que l’on trie, que l’on range, c’est comme si le ciel s’éclaircissait, comme si on nous redonnait une bouffée d’oxygène. Cela renforce et améliore notre estime de soi, notre capacité à passer à l’action, notre état d’esprit s’en trouve apaisé et motivé. Dans notre maison, nous avons une satisfaction autant visuelle que pratique car le rangement nous simplifie tous les gestes quotidiens.
D’où le credo que j’affectionne particulièrement : un logement rangé et organisé dégage du temps, de l’argent, de la place, nous libère l’esprit et nous allège les épaules d’un fardeau.

Comment commencer quand on se sent débordé.e ?

Stéphanie :
On applique la méthode des petits pas.
Afin de sortir du cercle vicieux de la procrastination et du découragement face à la tâche immense, qui nous immobilise, on enclenche le cercle vertueux en s’attelant à un tout petit endroit : un petit tiroir, un cube de notre étagère, le dessus d’un petit meuble.
Triez, nettoyez, faites place nette sur ce petit espace, puis rangez et organisez… et enfin : savourez, admirez le travail et félicitez-vous ! Voilà… le cercle vertueux est engagé. Ne minimisez pas ce petit pas, soyez doux et gentil avec vous-même.
Ce n’est qu’ainsi que vous aurez plaisir à continuer votre rangement : petit à petit et en s’accompagnant soi-même avec bienveillance.
Les routines sont des trésors dans le quotidien. Petit à petit, par des courts moments, on effectue différentes tâches de manière automatique, ce qui ne fatigue pas notre tête. On peut en mettre en place pour n’importe quel moment de la journée. Mais s’il s’agit de se mettre en action lorsque l’on se sent débordé.e, se créer une routine de tri ou de rangement pour un temps donné, à des jours précis, est précieux pour bien avancer et en faire un habitude. Les routines peuvent aussi associer du bien-être pour soi et d’autres tâches.

Pourquoi parfois je suis bloqué.e ou saboté.e dans ma démarche de tri?

Lise :
Deux choses peuvent nous freiner considérablement dans notre démarche: les émotions et les croyances.
Parfois l’envie et l’élan sont là. La motivation nait joyeusement mais s’étiole au fur et à mesure. Rester à l’écoute de son ressenti est important car il se peut que la démarche et le changement associés réveillent en vous des blessures, des mauvais souvenirs, des émotions désagréables. Lorsque l’on est pas entrainé.e à décoder ce langage, on pourrait abandonner rapidement. On se sent peut-être impuissant.e. Il se peut également que l’émotion réactivée fasse peur, et on pourrait déclarer forfait pour ne pas souffrir. Chaque changement peut soulever le tapis sous lequel nous avons entassé bon nombre de cabosses. Apprivoiser ce qui se joue est une véritable clef pour gagner en sérénité et mener à bien nos projets et nos objectifs.
Au niveau des croyances, c’est dans nos pensées que l’on part à l’aventure! Quelles sont mes croyances? Mes vérités? Qu’est-ce que je considère comme « comme ça, et pas autrement »? Qu’est-ce que j’associe comme pensées au niveau du désencombrement? Du tri? Par exemple, si je suis convaincue que « Jeter un cadeau est impossible », « Je blesse l’autre si je jette ce qu’il m’a offert », « J’oublie ma grand-maman décédée si je me débarrasse de ses affaires », … si une croyance est au gouvernail, je ne peux pas faire des choix alignés et conscients… encore moins rester en action!
Démanteler une croyance est vrai processus thérapeutique, cela demande un accompagnement.

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