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Arrêtons-nous un instant. Un moment pour observer le monde qui nous entoure, nos habitudes, nos principes, notre rythme. Cette cadence effrénée qui nous pousse parfois au-delà de nos limites, ou qui nous tétanise. Tout est réfléchi aujourd’hui pour nous faire gagner du temps et de l’énergie. Tout est conçu pour nous faire accélérer. Bien entendu, le côté pratique est plus qu’aidant au quotidien : nos machines à laver, les ordinateurs, les apps, … nous permettent d’améliorer notre productivité et nous facilitent quand même grandement la vie. Et pourtant…
J’ai envie de vous parler de la patience, une valeur incontournable de la psycho-kinésiologie selon Réal Choinière. Il serait intéressant de vous demander ce que vous inspire cette vertu. L’associez-vous à l’attente ? à la paresse ? L’inactivité ? La paresse ? L’ennui ? Et si je vous proposais un autre regard sur cette qualité qui, avec de l’entrainement, pourrait vous aider à réagir de manière plus centrée au quotidien et à renoncer, tant que possible, à l’impulsivité et les schémas répétitifs qui se jouent instinctivement ?
Le cerveau étant une machine qui marche sans cesse, il est très difficile pour l’Être Humain d’apaiser le flux de ses pensées. Mais avez-vous déjà remarqué à quel point ces pensées automatiques prennent de la place ? Sont-elles aidantes ou au contraire, énergivores ? Apprendre à remettre du calme dans ses pensées prend du temps, c’est avec l’entrainement qu’il est possible, peu à peu, de trouver un apaisement mental. On pourrait dire que selon l’approche de la psycho-kinésiologie, la patience est l’art de rester calme à l’intérieur, lorsque cela s’agite autour de nous. C’est un choix, une posture ouverte et tranquille face à ce qui est là.
Il y a en premier lieu une forme d’humilité à adopter. Une humilité en lien avec notre nature humaine, en lien avec les évènements extérieurs. Je ne choisis pas tout ce qui se pose sur mon chemin : les deuils, les épreuves, les maladies, les imprévus, le stress. Mais ma façon d’être et de penser m’appartient et je peux m’entrainer, déjà quand « tout roule », à installer le calme dans ma maison intérieur pour augmenter mes chances de rester tranquille face à ce qui est difficile. Et s’entrainer quand tout va bien, est loin d’être une évidence.
Nous sommes habitués à réagir aux symptômes, et aux difficultés lorsqu’elles sont là. En revanche, prendre le temps de renforcer son athlète intérieur en lui amenant régulièrement des moments de calme, semble être ennuyeux et inutile. Pensez-vous réellement qu’un capitaine tient la barre de son navire pour la première fois lorsque la tempête fait rage ? Non ! Non, non et non ! Ayons l’humilité de redevenir débutant et d’apprendre pas à pas, à reconnaître l’ambiance de notre maison intérieure. Tamisons les lumières pour revenir à la sérénité, ajoutons une buche dans la cheminée pour nourrir le feu tendresse en nous et entrainons-nous à choyer cette ambiance à l’intérieur de nous car nous seul.e.s pouvons le faire, nous seul.e.s en avons le pouvoir, et nous seul.e.s en avons la responsabilité.